Page:Homère - Odyssée, traduction Leconte de Lisle, 1893.djvu/441

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reçu en partage un siège éternel, honneur antique ! Tu as cette belle récompense et cet honneur, car, à la vérité, il n’y aurait point sans toi de festins chez les mortels. C’est par Histiè que chacun commence et finit, en faisant des libations de vin mielleux.

Et toi, Tueur d’Argos, fils de Zeus et de Maia, Messager des Bienheureux, qui portes une baguette d’or, dispensateur des biens ! sois-moi propice ! Vous habitez tous deux de belles demeures qui vous plaisent à l’un et à l’autre. Sois-moi propice, avec la vénérable et chère Histiè ! Tous deux, en effet, vous savez les beaux travaux des hommes terrestres, et vous êtes les compagnons de l’esprit et de la jeunesse.

Salut, fille de Kronos ! Et toi, Hermès à la baguette d’or ! Je me souviendrai de vous et des autres chants.


HYMNE XXIX.

À Gaia, Mère de Tous.

Je chanterai Gaia, Mère de tous, aux solides fondements, très antique, et qui nourrit sur son sol toutes les choses qui sont. Et tout ce qui marche sur le sol divin, tout ce qui nage dans la mer, tout ce qui vole, se nourrit de tes richesses, ô Gaia !

De toi viennent les hommes qui ont beaucoup d’enfants et beaucoup de fruits, ô Vénérable ! Et il t’appartient de donner la vie ou de l’ôter aux hommes mortels.

Il est heureux celui que tu honores avec bienveillance dans ton cœur, et toutes choses lui abondent. Son champ