Page:Homère - Odyssée, traduction Leconte de Lisle, 1893.djvu/467

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XV


Chanson de Mendiants.


Nous sommes près de la demeure d’un homme qui a une grande puissance. Il peut beaucoup, et il murmure beaucoup, bien qu’il soit heureux.

Ouvrez-vous de vous-mêmes, ô portes ! Les richesses entreront en foule, et, avec les richesses, la joie florissante et la bonne paix.

Que la pâte gonflée soit toujours pétrie dans la huche ! Et, bientôt, ce sera un beau pain d’orge et de sésame.

Voici que la femme de votre fils arrive sur son char, et que les mulets aux pieds vigoureux la traîneront vers cette demeure.

Qu’elle-même tisse la toile, assise sur l’émail !

Je te reviendrai, je reviendrai tous les ans, comme l’hirondelle. Je suis debout sous le portique, les pieds nus. Apporte promptement quelque chose. . . . . . . .

Si tu me donnes, ou si tu ne me donnes pas, nous ne resterons point, car nous ne sommes pas venus pour habiter ici.




XVI


Aux Pêcheurs.


Homèros.

— Hommes, pêcheurs d’Arkadia, aurons-nous quelque chose ?

Les pêcheurs.

— Ce que nous prendrons nous le laisserons ; ce que nous ne prendrons pas nous l’emporterons.