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odes.

la mer Siculienne, n’ont ôté la vie à l’ami de vos fontaines et de vos chœurs.

Partout où vous serez avec moi, matelot audacieux, je braverai le Bosphorus furieux, et je traverserai les sables brûlants du rivage Assyrien ;

Je visiterai sans danger les Bretons inhospitaliers, et le Concanien qui se réjouit de boire le sang du cheval, et les Gélons porteurs de carquois, et le fleuve Scythique.

Sous l’antre Piérien, vous charmez le grand Cæsar qui interrompt ses travaux et renvoie dans les villes ses cohortes fatiguées.

Vous lui donnez un conseil clément, ô Divines, et vous vous réjouissez de l’avoir donné. Nous savons comment il a écrasé de sa foudre la horde immonde des Titans impies,

Celui qui, par un empire équitable, régit la terre