Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, I.djvu/128

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
120
odes.


Ode XI. — À MERCURIUS.


Mercurius, (car Amphion apprit de toi, son maître, à remuer les pierres en chantant), et toi, Lyre, ardente à résonner des sept cordes,

Muette autrefois et déplaisante, maintenant chère aux tables des riches et aux temples des Dieux, dites-moi les modes auxquels Lydé prêtera ses oreilles obstinées.

Comme une cavale de trois ans qui bondit dans les larges plaines, elle craint d’être touchée, ignorante des noces et farouche encore pour l’amant qui la recherche.

Tu peux mener avec toi les tigres et les forêts, et arrêter les cours d’eau rapides. Le portier de la demeure inhumaine cède à tes caresses,