à une femme, porte pour elle les palissades et les
armes et peut servir sous des eunuques ridés ! Et,
parmi les enseignes militaires, le soleil voit le
honteux pavillon ! Deux mille cavaliers Galliques
ont tourné bride, frémissant et criant : Cæsar !
Et les poupes des nefs ennemies, reculant vers
l’Orient, se sont cachées dans le port. Io triomphe !
Où sont les chars dorés et les bœufs consacrés ?
lo triomphe ! Tu n’as jamais ramené son égal, ni
celui qui termina la guerre de Jugurtha, ni l’Africain qui a fondé sa tombe glorieuse sur Carthago. L’ennemi, vaincu par mer et par terre, a
changé sa pourpre contre un sayon lugubre. Il
gagne la noble Créta aux cent villes, avec des
vents contraires, ou les Syrtes battues par le
Notus, ou il est emporté au hasard sur la mer.
Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, I.djvu/214
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épodes.