Lydia, dis, je t’en supplie par tous les Dieux,
pourquoi te hâtes-tu de perdre Sybaris, en
l’aimant ? Pourquoi hait-il le Champ de Mars,
souffrant de la poussière et du soleil ? Pourquoi ne
chevauche-t-il plus au milieu de ses égaux en âge
et ne gouverne-t-il plus la bouche d’un cheval Gallique par le mors et les rênes ? Pourquoi craint-il
de toucher le Tibéris jaune, évite-t-il l’huile et s’en
garde-t-il plus que du sang vipérin ? Pourquoi ne
montre-t-il plus ses bras rendus livides par les
armes, renommé qu’il était pour avoir souvent
lancé le disque ou le javelot au delà du but ? Se
cache-t-il comme le fils de la maritime Thétis, au
temps des lamentables funérailles de Troja, de peur
que le costume viril ne l’entraînât vers le carnage
et les bandes Lyciennes ?