enlevé aux cieux, et Minos admis aux secrets de
Jupiter ; et le Tartare possède le Panthoïde, descendu une seconde fois dans l’Orcus ; bien
qu’ayant vécu au temps de Troja, comme l’atteste
son bouclier détaché, il n’eût laissé à la noire
mort que ses nerfs et sa peau, ce divinateur
de la nature et de la vérité, irréprochable selon ton
propre aveu. Mais une même nuit nous est réservée à tous, et nous foulerons tous le chemin de la
mort. Les Furies donnent les uns en spectacle au
farouche Mars ; l’avide mer engloutit les matelots ;
les funérailles des jeunes et des vieux se confondent ; l’inhumaine Proserpina ne s’éloigne d’aucune
tête. Et moi aussi, le Notus, ce rapide compagnon
d’Orion, m’a englouti dans les eaux Illyriques.
Toi, matelot, ne manque pas de donner un peu
de sable mouvant à mes os et à ma tête sans
sépulture. Quelque menaçant que soit l’Eurus
Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, I.djvu/51
Apparence
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livre premier.