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odes.


Ode XII. — À MÆCENAS.


N’ordonne pas que je chante, sur ma cithare aux modes amollis, les longues guerres de la farouche Numantia, et le rude Hannibal et la mer Siculienne rougie du sang Pœnique ;

Les terribles Lapithes, l’ivresse d’Hylæus, ou les enfants de la Terre domptés par la main Herculéenne, eux qui ébranlèrent l’éclatante demeure de l’antique Saturnus.

Tu diras mieux, Mæcenas, dans tes histoires pédestres, les combats de Cæsar, et, le long de nos voies, les cous domptés des Rois qui nous menaçaient.

Pour moi, ma Muse veut que je dise les doux chants de ta maîtresse Licymnia, ses yeux étincelants et son cœur fidèle à l’amour qu’elle inspire