possède la bonne foi et une heureuse veine de
génie, et le riche recherche ma pauvreté. Je ne
demande rien de plus aux Dieux, ni davantage à
mon puissant ami, et je suis satisfait de mon unique
domaine Sabin. Le jour est chassé par le jour, et
les lunes nouvelles disparaissent ; mais toi, près de
mourir, tu fais scier les marbres, tu oublies le tombeau,
tu construis des maisons, tu repousses au loin la
mer bruyante de Baiæ, ne te croyant pas assez
riche de ne posséder que le rivage. Quoi ! tu recules
les bornes des champs voisins, et, avare, tu franchis les
limites de tes clients ; emportant dans leur
sein les Dieux paternels, l’épouse, l’époux et les
enfants en haillons sont chassés par toi ! Aucun
autre palais n’est cependant réservé au riche, par
Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, I.djvu/96
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odes.