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livre ii, satire iii.
nos nefs qui y étaient retenues, j’ai sagement apaisé les Dieux par le sang.
Par le tien, ô furieux !
Par le mien ; mais je n’étais pas furieux.
Celui qui, dans le trouble du crime, confond les
apparences du vrai et du faux, a le cerveau ébranlé ;
qu’il les confonde par sottise ou par colère, peu
importe. Ajax délire parce qu’il a tué des agneaux
innocents ; et toi, qui commets un crime volontaire
pour de vains titres de gloire, tu as l’esprit sain ?
Et ton cœur gonflé d’orgueil est pur ? Si quelqu’un
s’avisait de faire porter en litière une blanche brebis, lui donnait, comme à sa fille, des vêtements,