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livre ii, satire iv.

Celui-là passera sainement les étés, qui finira son repas par des mûres noires qu’il aura cueillies sur l’arbre avant l’ardeur brûlante du soleil.

Aufidius mêlait le miel à du Falernum fort. Erreur ! il ne faut introduire rien que de doux dans les veines vides. Il est mieux de mouiller son estomac d’une boisson douce.

Si le ventre est dur et en retard, la moule et les coquillages communs chasseront l’obstacle, et aussi la petite oseille, mais non sans du vin blanc de Cos.

Les nouvelles lunes emplissent les coquillages lubriques ; mais toute mer n’en fournit pas d’excellents. La pélore Lucrinienne est meilleure que le murex Baïen. Que les huîtres viennent de Circéium, les hérissons du cap Misénus. La molle Tarentus se glorifie de ses larges pétoncles.

Que personne ne se vante témérairement de posséder l’art des repas, avant d’avoir acquis la science