Aller au contenu

Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, II.djvu/127

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
119
livre ii, satire iv.

en plein ciel, et s’ils sont un peu épais, l’air de la nuit les rendra légers et ils perdront leur odeur qui fait mal aux nerfs ; mais, passés à travers un linge, ils n’ont plus de saveur.

L’homme habile qui mêle les vins de Surrentum à la lie du Falernum les clarifie avec un œuf de colombe dont le germe précipite au fond les parties impures.

Tu te reposeras, ayant trop bu, avec des squilles grillées et des escargots Africains ; car, après le vin, la laitue surnage dans l’estomac irrité. C’est par le jambon, et mieux encore par des cervelas, qu’il doit être excité ; et, même, il préférera par-dessus tout ce qui sort bouillant des immondes tavernes.

Il est bon de bien connaître la nature de deux sauces. La sauce simple est faite d’huile douce à laquelle il convient de mêler du vin épais et de la saumure, mais aucune autre que celle qui a macéré dans l’orque Byzantienne. Dès que le tout a bouilli avec des herbes hachées et s’est reposé, sau-