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satires.


SATIRE V.


ulyssès.

Réponds encore à ceci après toutes mes questions, Tirésias : par quel art et de quelle façon pourrai-je réparer mes richesses perdues ? — Pourquoi ris-tu ?

tirésias.

N’est-ce donc point assez, rusé, de revenir à Ithaca et de revoir tes Pénates paternels ?

ulyssès.

Ô toi qui n’as jamais menti, tu vois que je reviens pauvre et nu dans ma demeure, selon ta prédiction ; et ni mon cellier, ni mes troupeaux n’ont été épargnés par les prétendants. Or la naissance et la vertu, sans argent, sont plus viles que l’algue.