du Forum, étant déjà vieux ; et il s’en plaignait,
lorsqu’il aperçut, dit-on, dans l’ombre de la boutique vide d’un barbier, un certain homme rasé
qui se nettoyait tranquillement les ongles avec un
grattoir : — « Démétrius (c’était un esclave qui
obéissait adroitement à Philippus), va, demande
et reviens me dire la demeure, l’état, la fortune, le
père ou le patron de cet homme. » L’autre va,
revient et dit que l’homme se nomme Vultéius Mena,
crieur public, assez pauvre, de bonne réputation,
travaillant et se reposant à propos, jouissant de ce
qu’il acquiert, content de ses humbles amis et de
sa petite maison, et se plaisant, ses affaires faites,
aux spectacles et au Champ-de-Mars. — « J’apprendrai
volontiers tout cela de lui-même. Dis-lui qu’il
vienne souper. » Ména n’en croit rien, étonné et
silencieux. Enfin, il dit : « Merci. » — « Il me refuse ? » — « Il refuse brutalement, par dédain ou
par peur de toi. » Le lendemain matin, Philippus
Page:Horace - Œuvres, trad. Leconte de Lisle, II.djvu/191
Apparence
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
183
livre i, épitre vii.