Page:Horace - Œuvres complètes - Satires, épîtres, art poétique, tome 2, 1832.djvu/233

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peut me charger en toute sécurité, et auxquels je me prête volontiers : c'est de veiller à la propreté des lits, à ce qu'une nappe salie n'inspire point le dégoût, à ce qu'on puisse se mirer dans les coupes et dans les plats. Je sais aussi bannir l'indiscret capable de divulguer les confidences de l'amitié, et accoupler mes convives de façon qu'ils se conviennent l'un à l'autre. J'inviterai pour toi Brutus, Septimius, et avec eux Sabinus, à moins que je n'aie été prévenu, et qu'il ne nous ait préféré quelque belle. Il y a place pour d'autres encore; mais une odeur de bouc gâte les repas où l'on est serré. Réponds-moi combien tu veux que nous soyons; et, disant adieu aux affaires, échappe par la porte de derrière à ce client en sentinelle dans ton vestibule.


EPITRE VI. À NUMICIUS .

Ne s'étonner de rien, Numicius, est presque l'unique moyen qui donne et assure le bonheur.

Ce soleil, ces étoiles et ces saisons qui s'écoulent à des époques déterminées, il est des hommes qui les considèrent sans nulle émotion. Que pensent-ils donc et des présents de la terre, et des dons de la mer qui enrichit aux extrémités du monde l'Arabe et l’Indien ? Que pensent-ils des jeux, des applaudissements et des faveurs du peuple idolâtre ? De quelle manière,