Page:Horace - Œuvres complètes - Satires, épîtres, art poétique, tome 2, 1832.djvu/281

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subir ? — Je t'enlèverai tes biens. — Je comprends : troupeaux, domaines, meubles, argent, soit. — Chargé de chaînes, je te tiendrai sous la garde d'un impitoyable geôlier. — Jupiter, quand je le voudrai, brisera mes fers. — Ce qui veut dire sans doute : Je mourrai. La mort est le terme où tout finit.



ÉPITRE XVII. A SCÉVA.

Quoique tu saches assez, ô Scéva, te conseiller toi-même, et que tu n'ignores point l'art de vivre avec les grands, ne dédaigne point de m'entendre, et fais comme si un aveugle t'enseignait le chemin. Écoute donc un ami, qui peut-être lui-même aurait encore besoin de maître. Cependant examine si mes préceptes sont superflus, et ne sont pas tels que tu puisses utilement te les approprier.

Si tu es l'ami du repos, si tu aimes à prolonger les heures que tu livres au sommeil, si le bruit, si la poussière des chars rapides t'importunent, si la joie des tavernes tumultueuses te fatigue, je te l'ordonne, va chercher le repos à Ferentinum. Car tous les plaisirs ne sont pas le