Aller au contenu

Page:Horace - Odes, Épodes et Chants séculaires, Séguier, 1883.djvu/129

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


XII

À NÉOBULE


Que je plains la beauté des jeux d’amour privée,
Ignorant de Bacchus le doux baume, énervée
            Aux sermons d’un oncle ennuyeux !

Toi, l’archerot malin de ton dé te sépare
Et des arts de Pallas ; seul, Hèbrus de Lipare,
            Néobule, occupe tes yeux.

Car, huilé, dans le Tibre il va, nageur suprême ;
Surpassant à cheval Bellérophon lui-même,
            Son pied, ses poings règnent vainqueurs.

Il excelle à poursuivre, au sein des vastes plaines,
Les chevreuils éperdus, à forcer sous les chênes
            Le sanglier rude aux traqueurs.