Sous la feuillée, avec leurs chalumeaux.
Nos gais pasteurs, luttant de mélodie,
Charment le dieu qui chérit les troupeaux
Et les ombrages d’Arcadie.
Virgile. ainsi la soif est de saison :
Mais si tu veux un calés sans mélange,
Client des fils d’opulente maison,
Donne-moi du nard en échange.
Le moindre onyx de ce parfum choisi
Fera sortir des greniers de Sulpice
Un cade, hostile au plus léger souci
Autant qu’aux beaux rêves propice.
L’offre te plaît ? alors hâte le pas,
Salaire en main, car mes coupes de hêtre
Ne vont gratis t’humecter le lampas,
Comme celles d’un riche maître.
Fi des retards, trêve à l’ardeur du gain !
En attendant qu’au bûcher l’on te pleure.
Mêle aux devoirs un peu de fol entrain :
S’affolir est doux à son heure.
Page:Horace - Odes, Épodes et Chants séculaires, Séguier, 1883.djvu/182
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