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Page:Horace - Odes, Épodes et Chants séculaires, Séguier, 1883.djvu/55

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L’Opontienne, apprends-nous quelle flèche,
   En te blessant, si bien t’ensorcela.

Ta langue s’abstient ? Je ne promets de boire
Qu’à ce prix. N’importe aujourd’hui ta Vénus :
      Tu n’as point à rougir à l’histoire
   De ses ardeurs ; les amours ingénus

Te sont spéciaux. En des oreilles sûres,
Va, laisse tomber tous tes secrets….
      Malheur ! Dans Charybde, oh ! que tu t’aventures,
   Adolescent digne d’un feu meilleur !

Quel mage entendu, quelle habile sorcière,
Ou même quel dieu pourra te délivrer ?
      Des liens de ta triple Chimère
   Pégase à peine oserait te tirer.


XXVIII

L'OMBRE D'ARCHYTAS ET UN MATELOT


        LE MATELOT

De la terre et des mers et des sables sans nombre
          Toi le mesureur, Archytas,
Faute d’un doigt d’humus, à Matine ton ombre
          Gémit. Vainement tu tentas