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Page:Horace - Odes, juxtalinéaire, 1847.djvu/10

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HORATII

CARMINUM

LIBER I.

CARMEN I.

AD MÆCENATEM.


ODE I.

À MÉCÈNE.

Toi qui comptes des rois parmi tes aïeux, Mécène, ô mon appui, ô ma douce gloire ! il est des mortels qui aiment à faire voler la poussière dans la lice Olympique ; et l’honneur d’avoir de leurs roues brûlantes évité la borne, et la palme glorieuse qu’ils obtiennent, les élèvent au rang des dieux maîtres du monde. L’un est au comble de ses vœux, si la foule inconstante des enfants de Romulus s’empresse de le porter aux dignités suprêmes ; l’autre, s’il a renfermé dans ses greniers tout ce qui se recueille de blé dans les aires de la Libye.