Page:Horace - Odes, traduction Mondot, 1579.djvu/12

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Et Bacche, à Ivn il mect Us ongles inhumains
Pour les teindre, & tremper dis le sang des humains ;
De l’autre dans le cœurvne raige il allume-,
On voit hers de leur gorge vnegluente efeume,
Sortir àgros bouillons, comme on voit deux toreaux
H alottants (phanants Ranimer aux ajfauts
Jt^uilsfoufliennent hardis, d’vne pu iffante tejle %
Efperant du combat rapporter la conquefle.
Iunon portant le cœur offcncéd’llton
Aux harnois anima la Grecque nation
Faifant luire vn efclair, autour de Jes murailles
Vêtant de fers trench ans &de breillantes mailles
^uifaifoient {bien quhardy) le cœur Heclorien
Pantheler de frayeur , oftng Valefien
^Ainfi les Ditux d’enhaultqui le monde redoute
Vous ont ça bas choifi de leur celefie vout9
Des veinqeurs le veinqueur,pour endosser l'harnois
Et pour renger vn camp aux (Jlfartiaitxabboii.
Mais quoy ? c'est trop chaté vos hauts faits chez Bellone
Les sœurs vous ont tissu une verte coronne,
Comme leur Apollon , amoureux du bel art
De Ucfportes,Bayf,de Beleau,de Ronfard
Les maistres d’Helicon qui sur la haute croupe
De Parnasse ont receu de la sçauente troupe
Leurs branches de Laurier qui tant nommer les font,
Et vous aussi comme eux les portez sur le front
Héritier de Phœbus faisant caller les aisles