Page:Houdar de La Motte - Œuvres complètes, 1754, tome 9.djvu/108

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Ne nous punissez point des insultes des chats,
Disoit-on : que le sang de celui-ci vous vange.
Lui dieu ! Disoit le chat. Et ! Vous n’y pensez pas :
Qui suis-je donc moi qui le mange ?
Hier c’étoit pour moi que fumoit l’encensoir ;
Aujourd’hui mon trépas vous paroît legitime.
Pourquoi passer ainsi du blanc au noir ?
J’étois dieu ; me voilà victime.
Reproche embarrassant qu’on ne résolut point.
Nous sommes tous d’égypte, et leur mode est la nôtre.
Quels sont nos dieux ? Nos passions,
Que suivant les occasions
Nous immolons tour à tour l’une à l’autre.