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LE MANOIR

— J’approuve tout ce que tu fais, Joséphine, et je suis charmé que tu aies accordé cette marque d’égard à M. Deschesnaux, qui est l’âme de mes conseils intimes et m’est tout dévoué. Quant à Cambrai, ce qu’il fait pour moi en ce moment exige qu’il ait ma confiance.

— Maintenant, reprit Mme Hocquart, j’ai une grâce à te demander et un secret à te dire.

— Garde-les tous les deux pour plus tard, s’ils ne te pèsent pas trop, et allons souper ; la course que j’ai faite m’a donné l’appétit.

M. et Mme Hocquart passèrent dans la salle à manger, où Deschesnaux et Cambrai les attendaient. Ce dernier ne dit pas un mot pendant tout le repas. Deschesnaux prit part à la conversation avec un tact remarquable et sut entretenir la bonne humeur de l’intendant. La nature l’avait doué des qualités nécessaires au rôle qu’il voulait jouer. Il était discret et prudent, et avait un esprit subtil et inventif. Mme Hocquart, quoique prévenue contre lui, ne put s’empêcher de trouver sa conversation agréable.