Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Meurthe, ne put résister à tant de sacrifices cachés. Jusque-là, elle avait seule souffert sans le dire jamais, se consolant dans le sourire de ses enfants. Ce fut alors qu’elle redevint mère pour la huitième fois. Elle ne se plaignit pas ; mais le tailleur de pierres vit bientôt qu’il succomberait à la peine. Ce qui lui ouvrit surtout les yeux sur sa misère prochaine, ce fut l’absence de ses enfants au haut de l’escalier quand il revenait du travail.

À la seconde absence, il pâlit, il ouvrit la porte et entra sans mot dire. Ses enfants vinrent à lui, mais silencieusement, comme s’ils n’avaient rien de bon à lui apprendre. La mère se détourna pour essuyer une larme.

— Eh bien, qu’y a-t-il donc ? demanda André Dumon.

— Rien, répondit sa femme en essayant un