Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/152

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


XX

LA VESTALE ET LA BACCHANTE


Je ne raconterai pas mot à mot comment vécut Rosine pendant qu’elle fut à l’Odéon. On l’avait engagée sur sa figure et pour sa figure. On lui donnait cent francs par mois — pendant l’hiver. On lui laissait le droit de mourir de faim pendant l’été. Cent francs par mois ! On lui paya un mois d’avance, elle se trouva riche pendant une heure. Elle s’habilla pour soixante francs, paya une chambre vingt francs, et garda vingt francs pour acheter des gants et dîner çà et là.