Page:Houssaye - La Vertu de Rosine, 1864.djvu/20

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Dieu pour qu’il me condamne à cette froide prison et à ce dur esclavage, quand les sept péchés capitaux promènent insolemment leur luxe ? » Et le serpent lui répondait : « Laisse là ton père et ta mère, descends ce sombre escalier, traverse la ville de ton pied léger ; je te conduirai au banquet où l’on chante et où l’on rit ; l’arbre de la vie a des fruits dorés pour toi comme pour les autres. » Elle comprenait vaguement que son honneur et sa vertu seraient le prix de sa place au banquet : elle s’indignait et reprenait avec courage les rudes chaînes de la misère.