Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/150

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de moi. Et pourtant, j’avais mis dans son exemplaire un sonnet tout à sa gloire.


À VICTOR HUGO

Ton génie est la cime aux éblouissements,
La nature sourit à tes apothéoses,
La vigne et la forêt, en leurs métamorphoses,
Se traduisent tes vers et content tes romans.

Ton génie est la source où boivent les amants
Courant par les jardins tout allumés de roses,
S’enivrant du parfum des fleurs blanches et roses,
Et jetant à la mer perles et diamants.

Ton génie est un ciel en sa beauté première,
Quand le jeune soleil rayonne épanoui,
Quand les étoiles d’or chantent l’hymne inouï.

Ton génie est un monde où Dieu met sa lumière
Parce que ton esprit cherche la Vérité,
Ton âme l’Infini, ton cœur l’Humanité.


Voici le mot de Victor Hugo :


 « Mon cher poète,

» Votre sonnet vaut un volume, votre vo-