comme à la dérobée dans ce silencieux réduit. C’est là que mademoiselle Pauline Flaugergues tenait le serment qu’elle avait échangé avec son ami, un soir de rêverie et de douloureux pressentiments.
Bien avant que l’aube matinale n’ait éveillé le villageois, Pauline glissait lentement sur l’herbe humide de la vallée. Elle venait passer la journée avec l’âme de de Latouche. Après avoir versé toutes les larmes de son cœur aux pieds du Dieu qui commanda d’aimer, elle s’adressait à son ami ; elle s’entretenait avec sa pensée errante sous cette froide voûte ; elle lui parlait comme aux jours où l’on rêvait à deux dans le murmure, elle lui lisait les journaux, les commentait avec lui, comme il faisait parfois, quand il se souvenait de ses triomphes au Figaro ; elle lui récitait sa poésie nouvelle, l’Hymne attristé, éclos pendant la nuit dans son cœur déchiré, et elle lui demandait ainsi qu’autrefois ses salutaires conseils. Comme les cénobites de