Page:Houssaye - Souvenirs de jeunesse, 1830-1850.djvu/219

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« Ma vie est desséchée, les cris du désespoir sont mes seuls accents que peut contre l’avenir ma raison impuissante. Aucun bonheur ne pourra plus toucher mon âme épuisée, ma jeunesse ne se réchauffera plus aux rayons de l’espérance ; au secours de ma douleur, il n’est plus qu’un refuge : la mort. »

Deux fois on arrêta les conditions du duel entre le baron de Marcy et Fantasio ; mais deux fois Florentine eut l’art d’empêcher la rencontre entre les deux amants. La seconde fois, elle arriva, toute vêtue de noir et tout échevelée, pour séparer les combattants, promettant tout ce qu’on voulait, jurant qu’elle se jetterait entre les deux épées.


III

La moralité de tout ceci, c’est qu’elle continuait à s’égarer entre le poète et le baron. Un