citer. Il eut d’abord autant de courage que de déveine. La Revue des Deux-Mondes a survécu, elle est devenue un monument littéraire, mais Dieu sait par quelles difficultés sans cesse renaissantes il lui fallut passer. Buloz tint bon, oubliant plus d’une fois de dîner pour nourrir sa Revue. Enfin, un notaire de Paris la sauva sur le même esquif que la Revue de Paris. Buloz fut consolidé à la Revue des Deux-Mondes, et le frère de Bonnaire devint directeur de la Revue de Paris. C’était le notaire Bonnaire qui était piqué du démon de la littérature. Voilà pourquoi on vit apparaître ce nom de Bonnaire dans les deux Revues. On mangea quelques centaines de mille francs, mais on paya toujours la rédaction avec une bonne grâce parfaite, hormis toutefois le premier article qu’il fallait donner comme une obole de sauvetage. À ce propos, je dirai ceci qui m’est personnel :
Depuis longtemps déjà rédacteur à la Revue de Paris, je portai à Bonnaire un article sur