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CHAPITRE DIX-HUITIÈME

Natashquan (suite)


Un accès d’enthousiasme. — On voudrait rebâtir l’église, parce qu’elle est… trop grande. — Agriculture. — Une question qu’il ne faut pas faire aux petits Labradoriens. — L’unique chat de Natashquan. — Hareng et morue. — L’établissement Robin, Collas & Co. — Le voyage au loup marin. — Pêche au saumon. — Le Grand et le Petit-Natashquan. — Le joli sentier dans la jolie forêt. — Comme dans le Sahara. — La question du sable. — Seigneurie de Mingan. — À l’abri des journaux. — Le télégraphe. — Et moi aussi, je serai pêcheur ! — Les incidents du retour.


L’une des conséquences les plus immédiates de cette grande émigration de Natashquan, fut la fermeture de l’une des deux écoles de l’endroit.

Il était fort heureux que la Mission n’eût pas de dettes ; car une population désormais si restreinte aurait eu de la peine à les payer.

M. F.-X. Couture, qui remplaça M. Boutin comme missionnaire, de 1886 à 1889, et M. Abr. Vaillancourt, qui lui succéda, reçurent instruction, de la part du Préfet apostolique, de visiter trois fois par année tous les postes du territoire qui leur était assigné.

Dans l’automne de 1890, on acheva l’une des ailes de l’église. Et les bons paroissiens de Natashquan éprouvèrent tant d’enthousiasme à la vue de cette amélioration, et tant de reconnaissance envers leur missionnaire, M. Vaillancourt, qu’il leur parut nécessaire de témoigner de leurs sentiments par quelque chose qui sortît de l’ordinaire. On commença par élever un mai en l’honneur, du prêtre dévoué ! Ce genre d’hom-