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Page:Huard - Labrador et Anticosti, 1897.djvu/63

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CHAPITRE QUATRIÈME

Betsiamis (suite)


Candidature du P. Arnaud à l’épiscopat et à… la papauté. — Pierre Leroy. — Histoire d’une nouvelle méthode de latin. — On vole au P. Arnaud l’évêché de Chicoutimi. — Qui habet aures audiendi, audiat. — Le P. Arnaud, naturaliste. — A. Lechevalier à Betsiamis. — La poule initiale. — Le musée de Betsiamis. — Les exploits militaires et culinaires de Grosjean. — Le P. Arnaud et les beaux-arts. — Voyage du P. Arnaud en France. — Sa dernière visite au Labrador. — Murray Bay, Tadousac. — Grandeur et décadence de Bersimis. — Au cimetière des Montagnais. — Cinquante ans sans revoir Chicoutimi.


Au-dessus des chefs indigènes et de tous leurs sujets, le P. Arnaud joue le rôle d’un pape du moyen âge, que les souverains du temps regardaient à peu près comme leur suzerain à tous.

Et, à propos de papauté, sait-on que lui, le missionnaire des Montagnais du Labrador, se vit un jour honoré de la candidature au souverain pontificat ! Il est pourtant bien vrai que suivant les désirs de Pierre Leroy, sinon dans les desseins de l’assemblée des cardinaux, le P. Arnaud devait un jour s’asseoir sur la chaire de saint Pierre, après avoir passé par la dignité épiscopale. Disons quelque chose de cet épisode de l’histoire du Canada.

Les jeunes ne savent rien de ce P. Leroy, qui eut un moment de célébrité, il y a une vingtaine d’années.

Ancien religieux de la Trappe d’Aiguebelle, ce personnage aborda sur nos rives en 1874 ou 1875. Il nous apportait, dans la poche de son gilet, la vraie réforme des études classiques. D’après sa méthode, les enfants apprendraient les langues,