pidité, puisque son salaire est proportionné au travail qu’il accomplit, il en résulte, à moins d’une habileté exceptionnelle, des fautes de toute nature, comme lettres substituées, qu’on appelle des coquilles, lettres ou mots à retourner, lignes oubliées (bourdons), doubles emplois (doublons), petites ou grandes capitales oubliées, mots à mettre en italique, mots à séparer ou à rapprocher, lettres d’un autre œil à remplacer, et bien d’autres, ainsi qu’on le verra par le protocole.
Chaque compositeur corrige lui-même les paquets qu’il a composés. Ce travail se fait sur la galée, où chaque paquet est replacé, au moyen d’une petite pince avec laquelle on
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extrait du bloc les caractères qui doivent être remplacés par
d’autres. Ces corrections faites, l’ouvrier donne une nouvelle
épreuve qu’on appelle épreuves en seconde et n’a plus
à s’occuper de son paquet ; il sera corrigé de nouveau, par
des ouvriers spéciaux qui prennent le nom de corrigeurs et
qui travaillent comme on dit, à la conscience, c’est-à-dire à
l’heure ou à la journée.
Comme outils spéciaux le corrigeur a, soit une galée à pieds sur laquelle il dépose d’avance toutes les lettres nouvelles
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qui doivent entrer dans les corrections à faire, soit
une espèce de casseau appelé boîte à corrections, qui est infiniment
plus commode, surtout lorsqu’il s’agit d’aller corriger
à la presse.