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sent que les initiateurs lui transmettent intimement les pouvoirs qu’il leur prête, qu’ils lui donnent accès direct aux esprits, à un monde supérieur et brillant, qu’ils le gratifient de qualités et de substances magiques. Ce sont ces sensations éprouvées en une fois qui lui donnent cette confiance et cette demi-sincérité qui ont toujours été en propre au magicien professionnel de tous les pays[1].
Le magicien australien est-ce qu’il est, sent ce qu’il sent, se traite comme il fait, et est traité comme il est traité, parce que, pour lui et pour les autres, il est un être que la société détermine et pousse à remplir son personnage.
- ↑ « There are doctors or priests or several vocations. The office is alleged to be obtained by the individuals visiting, while in a trance of two or three days duration, the world of spirits and there receiving the necessary initiation ; but there are natives who refuse to become doctors and disbelieve altogether the pretensions of those persons ». Stanbridge, The Aborigines of Victoria in Transactions of the Ethnological Society of London, I, 1861, p. 300.