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Page:Hubert - Les Îles de la Madeleine et les Madelinots, 1926.djvu/138

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mois de mai 1896, apprit avec satisfaction la nouvelle de l’expédition des Madelinots et se rendit les voir à l’œuvre le 3 août de la même année. Il les encouragea beaucoup à poursuivre leur entreprise, s’occupa d’eux et leur réserva un territoire spacieux et fertile. Ils bénissent encore la mémoire de l’Honorable Flynn qui a toujours été pour eux un ami sincère et dévoué.

Ces détails m’ont paru nécessaires pour bien illustrer la première tentative de colonisation par des pêcheurs des Îles de la Madeleine, tentative couronnée de succès ; Lac-au-Saumon est aujourd’hui une paroisse prospère qui renferme 92 familles acadiennes.

Sur les bords de la Miramichi

En même temps que l’enthousiasme pour la Vallée battait son plein, une autre expédition fut organisée pour visiter les terres de Miramichi. Les esprits étaient en ébullition. La perspective d’émigrer sur des terres où on pourrait cultiver de vastes domaines défrayait toutes les conversations. Les navigateurs, dans leurs voyages en la Baie de Miramichi, avaient entendu parler de belles terres vacantes à la Baie-du-Vin. Ils rapportèrent ces nouvelles à leurs gens qui résolurent d’aller se renseigner sur place. Ils déléguèrent donc le capitaine Pierre Richard et Cyriac Richard qui furent pilotés par le capitaine Robt McLean de Hardwick. Fascinés et séduits par le site enchanteur, ils s’en retournèrent, et la même année (1899) cinq familles, celles de Luc Richard et de son fils Cyriac, de John Schofield et de son fils Joseph et celle de Samuel Turbide quittèrent le pays natal pour la Miramichi.

Ayant pêché tout l’été aux Îles de la Madeleine, ils n’arrivèrent à la Baie des Ouines qu’à la fin de septembre, juste à temps pour habiter la maison que Édouard Schofield et Denis Richard avaient préalablement construite. La petite caravane s’arrêta un soir