Aller au contenu

Page:Hubert - Les Îles de la Madeleine et les Madelinots, 1926.djvu/257

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 237 —

Qu’ainsi, uniquement par la protection du nom britannique, ils ont joui de la paix, le premier des biens terrestres, et, quoique vivant dans une grande pauvreté et dans les misères inévitables à la situation où le sort les a jetés, ils ont souvent eu le bonheur de secourir ceux qui étaient jetés sur leurs côtes désolées par les naufrages et les aléas d’une mer dangereuse qui les entoure à une distance de plus de cinquante milles de toute autre terre et les enveloppe de glace pendant près de la moitié de l’année.

Qu’à l’époque où les premiers colons s’établirent dans lesdites Îles, les Îles de la Madeleine étaient annexées par une proclamation royale du mois d’octobre 1763 au gouvernement de Terre-Neuve et par les lois de la Grande Bretagne, lors en force dans ces contrées-ci, particulièrement l’Acte 10 et 11 Wm. III, chap. 25 « pour encourager le commerce à Terre-Neuve » il était stipulé dans la section VII : « Que toutes personnes qui depuis le vingt-cinquième jour de mars mil six cent quatre-vingt-cinq ont bâti coupé ou fait, ou en tout temps par après bâtiront, couperont ou feront des maisons, cabanes, huileries ou toutes autres commodités pour y faire la pêche, qui n’ont pas appartenu aux bâtiments pêcheurs depuis ladite année, en jouiront paisiblement et librement et s’en serviront sans qu’aucune personne ne puisse les en empêcher. »

Que, par l’Acte 15, Geo. III, chap. 31. sec. II, ceux qui les avaient habitées sans cesse était maintenus dans leurs droits.

Que lesdites Îles furent cependant annexées à la province de Québec par l’acte 14, Geo. III, chap. 83, et que vos pétitionnaires et leurs prédécesseurs ont continué d’y vivre sans molestation, quoique les vaisseaux de Sa Majesté les visitassent chaque année, jusqu’à un peu après l’année 1798, alors qu’ils furent traités avec violence par et de la part de Isaac Coffin, écuyer, com-