Page:Huc - Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie, le Thibet et la Chine pendant les années 1844-46, tome 1.djvu/395

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possession du bac, pressurèrent moins notre bourse que ne l’avaient fait les bateliers chinois. Eu second lieu, les animaux montèrent sur la barque, sans la moindre difficulté. Nous fûmes seulement forcés d’abandonner sur le rivage notre chien boiteux. Les Mongols ne voulurent à aucun prix lui donner place sur la barque, ils prétendaient que la règle voulait que les chiens passassent l’eau à la nage, et non pas sur les barques uniquement destinées pour les hommes et pour les animaux qui ne savent pas nager. Nous dûmes céder à l’inflexibilité de leur préjugé.

De l’autre côté du fleuve nous fûmes en Chine. Nous dîmes donc adieu pour quelque temps à la Tartarie, au désert et à la vie nomade.