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FINGER ET WESTHOFF EN ALLEMAGNE 33

fet(l). Pour Facililer la lecture de sa imusique, il avait imaginé de récrire sur trois portées, de telle sorte qu’un morceau pour violon seul était disposé graphiquement comme une pièce pour deux violons et basse. Un ouvrage de ce musicien intitulé Fidicinum sacroprophorum, consiste en douze sonates à quatre et cinq parties qui doivent être jouées par trois instruments seulement. Son troisième œuvre qui a pour titre : Harmonia artificioso-curiosa, publié à Nuremberg, est tout entier composé de pièces à six parties écrites pour trois instruments à cordes. On appelait ce dernier genre Dapifer c’est-à-dire porte-drapeau. Diber accordait son violon en : Cet exemple a été souvent suivi depuis. Finger, dont nous avons parlé, tint aussi en Allemagne un rang distingué et passa, en 1685, en Angleterre, où sa réputation égala celle de Baltzar qui l’avait précédé. Enfin, Johan-Paul Westhoff, après s’être fait applaudir en Angleterre, en France, en Hollande et en Allemagne, revint à Dresde en 1685, où plus tard il fit publier à ses frais six sonates pour violon solo et basse continue (1694). Nous avons vu quel était le caractère des compositions de ce maître. Westhoff mourut en avril 1705; il était alors secrétaire du grand duc deWeimar. Fétis n’a pas nommé ce musicien dans sa biographie, mais Gerber, Walther et Wolf en parlent dans leurs dictionnaires, et c’est à M. Lavoix que nous devons les détails qui précèdent. (1) Nous verrons plus tard Locatelli et Paganini suivre les traces des Baltzar et des Biber et pousser au plus haut point les difficultés du mécanisme.