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CORELLI. — SES CONCERTOS. 41

variations sur l’air si connu des Folles d’Espagne. Cet air n’est point de Corelli, mais du violoniste Bhoschi, oncle de ce Carlo Bhoschi, chanteur si célèbre sous le nom de Farinelli. Géminiani (1) en a arrangé les deux parties en concerti et les a publiées sous ce titre : XII Concerti grosse con due violini, viola e violoncelli dl concertini, obligati et due altri violini e basso di concerto grosso etc., Londres, in-folio, sans date.

Dans l’œuvre VI sont les Concerti grossi, que Corelli publia lui-même le 3 décembre 1712, c’est-à-dire près de six semaines avant sa mort. Concerti grossi con due violini e violoncello di concertino obligati e due altri violini, viola e basso di concerto grosso ad arbitrio che si potranno radoppiare, op. 6, Rome, 1712, in-folio. Il y en a une autre édition d’Amsterdam, sans date.

Naissance

Lorsque Corelli écrivit ses concertos, ce n’était pas la première fois que ce mot faisait son apparition dans la langue musicale. Agostina Agarrazzi, d’une noble famille de Sienne et élève de Viadana, un des créateurs de la basse continue, avait donné à ses œuvres, au commencement du XVIIe siècle, le titre de concerti mais ce mot signifiait seulement psaumes concertants ou psaumes avec accompagnement de violon. Beaucoup d’autres compositeurs avaient employé cette expression pour désigner des œuvres vocales avec accompagnement. Le mot concerto dans le sens propre de pièce pour un instrument prin- cipal avait été employé pour la première fois par Bargaglia, violoniste napolitain, dont parle Ceretto, et qui vivait

publié chez l’éditeur Schott, cette Follia de Corelli avec une cadence toute moderne et un accompagnement d’orchestre fort distingué.

Richaut a donné une belle édition des XII sonates de Corelli avec basse chiffrée.

(1) Elève de Corelli... Voir plus loin, chap. VI.