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66 ELEVES DE NARDINI. — D. FERRARI.

M. Alard, dans sa collection des Maîtres classiques du violon, a donné la première sonate de violon de Nardini. L’adagio en si b qui ouvre cette sonate est remarquable. Comme ses prédécesseurs, Nardini n’écrivait que le canevas de ses adagios[1] ; cependant il parut à Venise, en 1760, par conséquent avant l’édition de Berlin qui porte la date de 1765, une édition de la sonate publiée par M. Alard, avec les ornements tels que Nardini les exécutait. Des deux versions, la première paraît bien simple et la seconde bien surchargée. Le mieux est de faire un choix dans ces ornements.

Nardini mourut à Florence, le 7 mai 1793, à l’âge de soixante-et-onze ans.

Ses élèves furent : Pollani, qui devint le maître de Baillot, Campagnoli, Giulani et Campanelli.

L'inventeur présumé des sons harmoniques et des traits en octave.

Après avoir étudié le violon sous le grand Tartini, Dominique Ferrari se fixa à Crémone, vers 1748 et y travailla à se faire un style particulier. L’emploi fréquent des sons harmoniques et des traits en octave devint le caractère distinctif de son jeu, ce qui le fit considérer par ses contemporains comme l’inventeur de ce genre d’effets. Ferrari a écrit six œuvres de sonates pour le violon avec accompagnernent de basse, qui ont été gravés à Paris et à Londres. Il mourut à Paris en 1780.

  1. La manière de noter des compositeurs de l’école de Corelli et de Tartini était, non-seulement simple, mais on peut dire nue dans les adagios qu’ils surchargeaient d’ornements lorsqu’ils les faisaient entendre.