Page:Hugo Œuvres complètes tome 5.djvu/111

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Dame Bérarde.

Cela doit mieux aimer.C’est possible, après tout,
Si vous le préférez ainsi.
Si vous le préférez ainsi.À part.
Si vous le préférez ainsi.Drôle de goût !
Cerveau de jeune fille, où tout se contrarie !
Essayant encore de tendre la main au Roi.
Ce beau jeune homme-là vous aime à la furie.

Le Roi ne donne pas.

À part.
Je crois notre homme à sec. — Plus un sou, plus un mot.

Blanche, toujours sans voir le roi.

Le dimanche jamais ne revient assez tôt.
Quand je ne le vois pas, ma tristesse est bien grande.
Oh ! j’ai cru l’autre jour, au moment de l’offrande,
Qu’il allait me parler, et le cœur m’a battu !
J’y songe nuit et jour ! de son côté, vois-tu,
L’amour qu’il a pour moi l’absorbe. Je suis sûre
Que toujours dans son âme il porte ma figure.
C’est un homme ainsi fait, oh ! cela se voit bien !
D’autres femmes que moi ne le touchent en rien ;
Il n’est pour lui ni jeux, ni passe-temps, ni fête.
Il ne pense qu’à moi.

Dame Bérarde, faisant un dernier effort et tendant la main au roi.

Il ne pense qu’à moi.J’en jurerais ma tête !