Page:Hugo Œuvres complètes tome 5.djvu/141

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M. de Gordes, applaudissant.

Parfait ! Où peut-elle être ? Ah ! Triboulet, bravo !

Triboulet, examinant tous ces visages qui rient autour de lui.

À part.
Ils ont tous fait le coup, c’est sûr !

M. de Cossé, frappant sur l’épaule de Triboulet, avec un gros rire.

Ils ont tous fait le coup, c’est sûr ! Quoi de nouveau ?
Bouffon !

Triboulet, aux autres, montrant M. de Cossé.

Bouffon ? Ce gentilhomme est lugubre à voir rire.
Contrefaisant M. de Cossé.
— Quoi de nouveau, bouffon ?

M. de Cossé, riant toujours.

Quoi de nouveau, bouffon ? Oui, que viens-tu nous dire ?

Triboulet, le regardant de la tête aux pieds.

Que si vous vous mettez à faire le charmant,
Vous allez devenir encor plus assommant !

Pendant toute la première partie de la scène, Triboulet a l’air de chercher, d’examiner, de fureter. Le plus souvent, son regard seul indique cette préoccupation. Quelquefois, quand il croit qu’on n’a pas l’œil sur lui, il déplace un meuble, il tourne le bouton d’une porte pour voir si elle est fermée. Du reste, il cause avec tous comme à son habitude, d’une manière railleuse, insouciante et dégagée. Les gentilshommes, de leur côté, ricanent entre eux et se font des signes, tout en parlant de choses et d’autres.