Page:Hugo Œuvres complètes tome 5.djvu/161

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ACTE IV.


Une grève déserte au bord de la Seine, au-dessous de Saint-Germain. — À droite, une masure misérablement meublée de grosses poteries et d’escabeaux de chêne, avec un premier étage en grenier où l’on distingue un grabat par la fenêtre. La devanture de cette masure tournée vers le spectateur est tellement à jour, qu’on en voit tout l’intérieur. Il y a une table, une cheminée, et au fond un raide escalier qui mène au grenier. Celle des faces de cette masure qui est à la gauche de l’acteur est percée d’une porte qui s’ouvre en dedans. Le mur est mal joint, troué de crevasses et de fentes, et il est facile de voir au travers ce qui se passe dans la maison. Il y a un judas grillé à la porte, qui est recouverte au dehors d’un auvent et surmontée d’une enseigne d’auberge. — Le reste du théâtre représente la grève. — À gauche, il y a un vieux parapet en ruine au bas duquel coule la Seine, et dans lequel est scellé le support de la cloche du bac. — Au fond, au-delà de la rivière, le bois du Vésinet. À droite, un détour de la Seine laisse voir la colline de Saint-Germain avec la ville et le château dans l’éloignement.
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Scène I.


TRIBOULET, BLANCHE, en dehors, SALTABADIL dans la maison.
Pendant toute cette scène, Triboulet doit avoir l’air inquiet et préoccupé d’un homme qui craint d’être dérangé, vu et surpris. Il doit regarder souvent autour de lui, et surtout du côté de la masure. Saltabadil, assis dans l’auberge, près d’une table, s’occupe à fourbir son ceinturon sans rien entendre de ce qui se passe à côté.


Triboulet.

Et tu l’aimes !