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Page:Hugo Œuvres complètes tome 5.djvu/171

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Maguelonne, s’apprivoisant tout d’un coup et venant s’asseoir gaiement sur la table auprès du roi.

Eh bien ! faisons la paix.

Le Roi, lui prenant la main.

Eh bien ! faisons la paix.Mon Dieu, la belle main !
Et qu’on recevrait mieux, sans être un bon apôtre,
Soufflets de celle-là que caresses d’une autre !

Maguelonne, charmée.

Vous vous moquez !

Le Roi.

Vous vous moquez ! Jamais !

Maguelonne.

Vous vous moquez ! Jamais ! Je suis laide !

Le Roi.

Vous vous moquez ! Jamais ! Je suis laide ! Oh ! non pas.
Rends donc plus de justice à tes divins appas !
Je brûle ! Ignores-tu, reine des inhumaines,
Comme l’amour nous tient, nous autres capitaines,
Et que, quand la beauté nous accepte pour siens,
Nous sommes braise et feu jusque chez les Russiens !

Maguelonne, éclatant de rire.

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