Page:Hugo Œuvres complètes tome 5.djvu/312

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rait déclarer la guerre au doge, et Ferrare ne se frotte pas volontiers à Venise.

Gennaro, rêveur dans un coin du théâtre, sans se mêler à la conversation.

Ô ma mère ! ma mère ! Qui me dira ce que je puis faire pour ma pauvre mère !

Maffio.

On peut te coucher tout de ton long dans le sépulcre, Jeppo, sans toucher à un cheveu de ta tête. Il y a des poisons qui font les affaires des Borgia sans éclat et sans bruit, et beaucoup mieux que la hache ou le poignard. Rappelle-toi la manière dont Alexandre Six a fait disparaître du monde le sultan Zizimi, frère de Bajazet.

Oloferno.

Et tant d’autres.

Don Apostolo.

Quant au frère de Bajazet, son histoire est curieuse, et n’est pas des moins sinistres. Le pape lui persuada que Charles de France l’avait empoisonné le jour où ils firent collation ensemble ; Zizimi crut tout, et reçut des belles mains de Lu-