Page:Hugo Œuvres complètes tome 5.djvu/315

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Maffio.

Oh ! l’on conte des choses bien étranges de ces soupers des Borgia !

Ascanio.

Ce sont des débauches effrénées, assaisonnées d’empoisonnements.

Maffio.

Voyez, messeigneurs, comme cette place est déserte autour de nous. Le peuple ne s’aventure pas si près que nous du palais ducal ; il a peur que les poisons qui s’y élaborent jour et nuit ne transpirent à travers les murs.

Ascanio.

Messieurs, à tout prendre, les ambassadeurs ont eu hier leur audience du duc. Notre office est à peu près fini. La suite de l’ambassade se compose de cinquante cavaliers. Notre disparition ne s’apercevrait guère dans le nombre. Et je crois que nous ferions sagement de quitter Ferrare.

Maffio.

Aujourd’hui même !