Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Choses vues, tome I.djvu/247

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plus de voix. Il y a onze ans, Duprez a démoli Nourrit ; aujourd’hui Nourrit démolirait Duprez.

Le marquis de Boissy. — Quel froid sur cet escalier !

Le comte Philippe de Ségur. — Il faisait encore plus froid l’autre jour à l’Académie. Ce pauvre Dupaty est un bon homme, mais il a fait un méchant discours.

Le baron Feutrier. — Je cherche une bouche de chaleur. Quel affreux courant d’air ! c’est à se sauver.

Le baron Charles Dupin. — M. Français de Nantes avait imaginé cet expédient pour se débarrasser des solliciteurs et abréger les instances. Il donnait volontiers ses audiences entre deux portes.


M. Thiers avait alors une vraie cour de députés. En sortant de cette séance, il marchait devant moi. Un gigantesque député, que je ne voyais que de dos, se dérangea en disant : Place aux hommes historiques ! Et l’homme grand laissa passer le petit.

Historique ? Soit. De quelle façon ?