Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Choses vues, tome I.djvu/288

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soirée le surlendemain de la condamnation. Il paraît simplement qu’elle s’est bornée à ne pas fermer sa porte.

Elle vient d’écrire aux journaux une lettre, peu utile à son mari, où il y a pourtant ceci qui est beau :

« On lui a ôté sa pairie, son grade, tout, jusqu’à sa dignité de citoyen… Il conserve ses cicatrices. »


M. le chancelier avait fait offrir à M. Cubières de sortir de prison par une des grilles du Luxembourg particulières au palais du chancelier. Un fiacre y eût attendu M. Cubières, et il y fût monté sans qu’aucun passant le pût voir. M. Cubières a refusé.

Une calèche découverte, attelée de deux chevaux, est venue stationner à la grille de la rue de Vaugirard, au milieu de la foule. M. Cubières y est monté, accompagné de sa femme et de Mme de Sampayo, et c’est ainsi qu’il est sorti de prison.

Depuis ce jour-là, il reçoit tous les soirs plus de cent personnes. Il y a toujours une quarantaine de voitures à sa porte.