Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome I.djvu/264

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Mardi, 4 heures et demie [11 septembre][1].

Il faut quelques mots pour mon Adèle, afin que je puisse m’approcher d’elle avec un cœur content. Mon Adèle chérie, hier en rentrant j’ai eu du monde toute la soirée, aujourd’hui j’ai couru toute la matinée pour ma pension et pour mon acte de naissance que j’aurai vendredi. Je me suis mis à travailler assez tard et j’ai à peine le temps de te répéter combien je t’aime, de te redire des redites.

Je suis heureux de cette éternelle monotonie de mes lettres, si elle ne t’ennuie pas. Adieu, mon Adèle bien-aimée, j’espère que j’aurai un mot de toi et au moins un baiser. Je le prends d’ici et d’avance.

Victor[2].
  1. Inédite.
  2. Collection Louis Berthou.