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À Monsieur Eugène Renduel.


[Décembre 1832.]

J’ai vu hier au soir Carrel ; tout est convenu. Il a été excellent. Je vous conterai la chose en détail. Sainte-Beuve peut faire l’article comme il le voudra et le porter aujourd’hui avec le fragment de préface. Carrel mettra tout. Carrel veut, en outre, un grand article politique pour un de ces jours sur l’affaire. Vous savez que c’est Odilon Barrot qui plaidera pour moi. Venez me voir.

Voici quelques lignes pour le Journal des Débats qu’un de nos amis m’a faites hier au soir. Elles sont en trop grosses lettres, ce qui serait ridicule. Vous ferez bien de les recopier et de les porter tout de suite.

Tout à vous.
Victor H.

Voyez Sainte-Beuve et les journaux[1].


À Sainte-Beuve.


[Décembre 1832.]

Je ne sais pas l’adresse de Béranger, mon cher Sainte-Beuve. Est-ce que vous seriez assez bon, vous qui le voyez souvent, pour vous charger de ce paquet pour lui ?

À bientôt. Je vous aime plus que jamais.

Victor.

Je pense que Renduel vous a remis votre exemplaire[2]

Que devient notre bon Leroux[3] ? Je ne le vois plus[4].


À Sainte-Beuve.


Ce 31 décembre 1832.
Mon cher Saint de Beuve,

Je te remercie bien du beau livre de Paul et de Virginie que tu m’a envoyé. Toto[5] et Charle son très content du soldat et du jardin déplante. Dédé[6] est très contante du beaux boa que tu lui à donné et elle le prends

  1. Collection Louis Barthou.
  2. Le Roi s’amuse, publié au début de décembre 1832.
  3. Pierre Leroux fonda, en 1824, avec Dubois, le Globe ; de 1831 à 1835 il collabora à la Revue encyclopédique , puis à la Revue des Deux Mondes ; en 1838 il fonda l’Encyclopédie nouvelle ; l’année suivante, il créa avec George Sand la Revue indépendante. En 1840 il publia son principal ouvrage :De l’humanité, de son principe et de son avenir. Élu représentant du peuple en 1848, il soutint les doctrines socialistes ; il publia plusieurs ouvrages. Après le coup d’État, il se réfugia à Jersey. Le post-scriptum de cette lettre à Sainte-Beuve semble indiquer que Victor Hugo était en assez bons termes avec Pierre Leroux. Pourtant, en 1863, un livre de Pierre Leroux : La Grève de Samarez est très hostile au proscrit et à son entourage.
  4. Archives Spoelberch de Lovenjoul.
  5. François-Victor.
  6. Adèle.